La réponse de Saori dépassa toutes les espérances de Saniiro. Non seulement elle acceptait de le suivre, mais elle n’avait même posé aucune question si ce n’est de savoir ce qu’il pouvait vouloir d’elle. Mais alors ca il n’en avait pas la moindre idée, il y avait plutôt des tas de raisons qui le poussaient à vouloir rester auprès d’elle, mais de valables il avait du mal à en trouver une. Tout d’abord il y avait cette étrange attraction qu’il avait tout de suite ressentit pour elle, puis elle lui avait proposé volontairement son aide et ensuite il y avait eut ses regards incertains qui lui faisaient penser qu’elle était peut être aussi envahit par des doutes similaires aux siens. Voilà, ce qu’il aurait du lui dire : ‘je voudrais que nous restions ensemble car j’ai un doute’. Mais elle n’y aurait pas saisit grand-chose et quand bien même cela aurait été déplacé pour elle de le suivre encore pour si peu… Et puis Saniiro était bloqué par ses manières désuètes, il ne savait pas être direct dans ses propos pourtant dés qu’elle le regardait il avait du mal à les modérer. Il prenait maintenant conscience de cela et voulait y prendre garde. Il baissa donc les yeux pour préparer sa réponse et réfléchit une seconde, lorsqu’il se rendit compte que du coup il était entrai de regarder sa poitrine. Gêné par ce geste déplacé il retrouva vite le chemin de ses yeux au risque de courir à sa perte :
- Je suis bien incapable de vous dire ce que j’attends de vous, mais j’aimerai en savoir plus car… Et puis, vous m’avez aidé et bien que j’ai la cassette de votre conversation avec la petite, j’aimerai que nous l’écoutions ensemble. Enfin et surtout j’ai une dette envers vous maintenant, je voudrais me racheter à vos yeux… Pour vous prouver que nous n’avons rien fait de mal ici.
Et voilà, une fois encore il avait quasiment dévoilé le fond de sa pensée, il s’en sentait à la fois soulagé et gêné, cela rajoutait en tout cas au stress de la situation. Il entendit à ce moment des bruits de pas lointains, ce n’était pas pour eux, mais cela réveilla son attention. Il se retint de prendre la main de Saori mais l’engagea à le suivre sans plus attendre.
- Nous ne devrions pas rester ici, suivez moi, nous allons trouver un endroit où parler tranquillement. Venez je vous prie.
Il jetât quelques coups d’œil pour s’assurer que personne ne les épiât depuis les fenêtres alentours, et il partit d’un bon pas, sans pour autant courir afin de ne pas éveiller les soupçons sur eux. Ils arrivèrent devant une bâtisse imposante qui était tout simplement la bibliothèque publique. Ce serait l’endroit parfait pour se faire oublier, et ils pourraient trouver un coin retiré pour parler sans déranger personne. Sans hésiter avec Saori à sa suite il pénétra dans le bâtiment qui apportait une douce fraicheur sur eux, alors que dehors le soleil commençait à peine à descendre. Il était encore tôt, et il espérait bien pouvoir profiter encore un bon moment de la présence de sa ravissante bénévole (du moins l’avait elle été avec lui).