Nouvelle vie dans la mort -bon niveau RP-

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Rien de bien romantique. Rien de bien nostalgique. Rien de bien caractéristique. Aucun lever, aucun coucher de soleil, aucune couleur à vous couper le souffle, aucun bleu marin se fondant au cyan du ciel sur l'horizon. Juste un ciel gris, une mer agitée par un vent fort, juste des grains de sable qui s'engouffrent dans les moindres recoins, rien qu'une plage vide, sans âme qui vive. Une âme morte seulement, une âme seulement meurtrie, une âme errante, en quête d'un but qu'elle ne connaît pas elle-même. La chemise blanche de Baïan se gonflait à chaque bourrasque, tandis que sa chevelure ondulait harmonieusement en direction de l'immensité aqueuse à laquelle il faisait face. Les vagues venaient s'échouer à ses pieds nus, ne lui procurant aucune sensation particulière. Rien de désagréable, rien de sensuel, rien. Il restait de marbre, les mains dans les poches d'un jean délavé, et le visage enfoui dans le col relevé de sa chemise.

Depuis combien de temps était-il là ? Depuis combien de temps subissait-il les caprices de dame météo ? Nul ne savait. Nul ne sait. Même pas lui. Tout ce dont il avait conscience, c'était de sa mort. Il ne l'avait pas rêvée, il ne l'avait pas imaginée. Il s'était réveillé dans une autre époque, dans un autre pays, dans une autre culture, et savait parfaitement quelle mission on lui avait confiée. Peu importait le temps qu'il avait passé à errer dans les rues de sa nouvelle ville, de sa nouvelle vie. Il était là, et devait protéger une seule et unique personne, dont il ressentait la présence, mais qu'il n'avait pas encore trouvée. Un homme, une femme, un enfant, un animal, il n'avait aucune idée de la nature de l'être à protéger. Tout ce dont il était sûr, c'était que cette âme était bien vivante, et qu'il devrait faire en sorte que ça dure...

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Valerian errait depuis quelques temps dans cette ville, il ne savait pas vraiment ce qu'il faisait là en fait... il se souvenait juste du cimetière, du visage de la petite, de la douleur puis le noir, de nouveau la douleur, une sensation de brûlure étrange... et soudain il s'était retrouvé là... où ça là ? bonne question, au milieu de nulle part, une chose était sûr ce n'était pas son Italie... le pays de son cœur. Il avait juste une envie de meurtre, il aurait tellement voulu retrouver cette petite, et tout lui faire regretter. Sa main se crispa légèrement mais son visage ne laissa rien transparaitre de sa haine.
Il arriva finalement sur la plage et resta un instant le souffle coupé devant le spectacle que lui offrait la mer... il avait plutôt l'habitude de la voir bleue et calme chez lui à Palermo, en même temps sa mère n'aurait jamais accepté qu'il sorte par un temps pareil.

Soudain une silhouette se découpa dans le lointain... un garçon à l'évidence... Il ne semblait pas avoir conscience de ce qui l'entourait et avait l'air replié dans son monde intérieur.
Silencieusement Valerian s'approcha de lui pour voir si il ne se trompait pas et pour avoir le début d'une explication si possible...

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Un courant d'air plus brusque découvrit totalement le visage de l'ange, de Baïan. Aucune expression. Aucune moue, aucune mimique ne se promenait sur ses lèvres, sur ses yeux, sur son nez. En véritable statue, il fixait le gris déprimant du ciel, se demandant où il avait atterrit. Si c'était ça, la nouvelle Ukraine, ça avait bien changé. Les hommes se déplaçaient dans des cages en métal, certains parlaient à des bouts de plastiques, dont ils s'imaginaient les réponses, les caches-oreilles n'étaient plus en fourrure mais en une matière étrange, et l'on entendait parfois s'en échapper des sonorités tribales, avant qu'une vieille personne, outrée, ne demande au possesseur de l'objet de "baisser le son". Ou peut-être avait-il atterrit sur une toute autre planète, en fin de compte. Il n'y avait aucune raison que seule la Terre ait été propice au développement d'une vie ressemblante. Oui, ce devait être ça. Il demanderait.

Une sensation étrange vint le tirer de ses pensées, d'une façon très soudaine. Celle d'une présence, totalement inconnue, mais sans aucun doute ennemie. Un frisson parcouru l'échine de Baïan, qui enfouit davantage son visage dans le col de sa chemise, pour que, finalement, seuls ses yeux en dépassent. En tous les cas, assez pour, d'un simple mouvement de la pupille, discerner la silhouette du nouveau venu.

*Démon...*

Qu'en savait-il ? Pourquoi avait-il seulement pensé ce mot ? Même lui n'aurait su l'expliquer. En tous les cas, cette présence était plus désagréable que toutes les autres. Non, pas désagréable... Dérangeante. Voilà, dérangeante. Sûrement pas de celles qu'il souhaiterait garder infiniment à ses côtés...

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Tout en s'approchant Valerian sentit une boule se former dans son estomac, il connaissait bien cette sensation : elle ne venait que lorsqu'il y avait du danger à proximité, pourtant ce garçon avait l'air très inoffensif et il n'y avait personne d'autre dans les environs.
Le vent lui avait permit d'observer davantage les traits de son futur interlocuteur

*plutôt maigre... mais il a un joli profil...*

mais soudain celui-ci rentra davantage sa tête dans le col de sa chemise, comme pour se défendre. Etrangement, Valerian se sentit plus calme, il savait qu'il avait été vu et que ce jeune homme était plus méfiant qu'agressif, donc logiquement parlant pas de risques...
Il arriva à ses côté et fixa la mer tout comme lui, mais n'engagea pas la conversation. Le vent lui fouettait le visage, et frileusement il referma le col de sa veste et resserra son écharpe. Le paysage était tout simplement magnifique pour lui, il passa une main dans ses cheveux, les ébouriffant encore plus, et se demanda pourquoi malgré la bourrasque et le bruit des vagues il avait l'impression de s'enfoncer dans un immense gouffre de silence et de tension.

» Chantez, Chantez! La mort vous ramassera..[PV]
» Dans un arbre (PV Reïkonouch' )
» arrivé dans se monde (libre)
» Promenons nous dans les bois..[PV Kengo]
» Une plume dans un océan nocturne [TERMINé]