Ichi était rentrée de l’école depuis à peine quelques minutes et déjà, elle tournait en rond dans l’appartement en déprimant plus que jamais. Elle trouvait le temps long lorsque son frère était parti travailler. Cela lui laissait trop de temps pour penser et Ichi n’aimait pas penser parce que cela la ramenait toujours à broyer du noir. Comme présentement... La jeune femme ne pensait à rien de particulier, sauf qu’elle était triste. Pourquoi ? Elle-même ne pouvait même pas le dire. Elle détestait cela. Elle avait l’impression de faire exprès pour être triste. Mais, puisqu’elle en était consciente, c’était donc impossible, non ? Quoi qu’il en soit, la jeune femme tournait en rond depuis près de 10 minutes dans l’appartement, tentant de trouver quelque chose pour occuper son esprit jusqu’au retour d’Ichigo.
Elle s’assit en avant de la télévision, l’ouvrit, zappa quelques secondes, puis la referma. Elle détestait la télévision, pourquoi diable l’avoir ouverte ? La jeune femme poussa un soupir, découragée. Elle se leva lentement et se rendit à la cuisine. Elle aurait bien voulu faire le souper, mais il était encore trop tôt et, dès l’arrivée d’Ichigo, tout serait froid et à faire réchauffer. Elle se réservait donc le souper pour plus tard. La jeune femme se rendit finalement à sa chambre où elle entreprit de faire du ménage... ménage qui ne dura que quelques minutes, étant donné l’ordre dans lequel Ichi aimait vivre.
La jeune femme était prête à recommencer un tour de l’appartement dans un désespoir profond lorsqu’elle se dit que finalement, elle ferait mieux de sortir plutôt que de déambuler dans l’appartement comme un animal en cage. Elle ne faisait habituellement pas cela car elle avait quelques craintes à propos de la ville, mais en même temps, elle ne pouvait pas rester enfermée toute sa vie.
Ichi ramassa donc un manteau, son portefeuille, ses clés puis, elle laissa un petit mot à l’intention d’Ichigo et sortit. Son frère serait content de savoir qu’elle sortait un peu... Ichi ne savait pas trop où aller et se laissa guider par ses pas. Elle atteint bien vite un entrecroisement de petites rues qu’elle n’avait jamais vu. Soudainement consciente qu’elle s’était peut-être perdue, la jeune femme paniqua. Elle avait souvent peur pour rien et lorsque cela arrivait, elle perdait ses moyens. Ichi savait que ce n’était pas la meilleure chose à faire. Elle s’assit donc sur un banc, ferma les yeux et tenta de se calmer.